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15-Sortie du 19 mai    

De la pierre de taille à la pierre philosophale
Le Musée de Jaumont est situé tout près des carrières du même nom exploitées depuis les Romains. Ses pierres ont notamment servi à la construction de la Cathédrale de Metz, ainsi qu’à de nombreux édifices de cette ville.
Plus qu’un musée d’art, l’œuvre de Jaumont est une demeure philosophale, l’écrin de la Pierre qui a été baptisée « Pierre du Soleil », l’un des noms de la Pierre philosophale et dont le gardien de ce musée est Monsieur Antoine Dyduch, philosophe et sculpteur des œuvres exposées.
L’entrée du musée est un franchissement puisqu’il faut passer sous la Porte de l’Etre et ainsi laisser le monde extérieur pour pénétrer dans un autre univers où se mélangent l’esprit et l’art. Le Portier de cet autre univers est un Ange, première sculpture d’Antoine Dyduch.
La porte franchie, c’est tout un univers de symboles qui se révèle, représenté par des statues de toutes dimensions.
La Pierre philosophale : ce sont des mains qui sont représentées – main qui demande de l’aide, main qui indique le ciel, main secourable… Sans la main, il n’y aurait pas eu de pierres levées, pas de cathédrales érigées. Parce que sans la main, il n’y aurait pas eu d’hommes. La main est le propre de l’homme. Pour Monsieur Dyduch, c’est la main qui est la pierre philosophale. Michel-Ange disait « Je pense avec les mains » et le philosophe Martin Heidegger « Penser est en tout cas un travail de la main ».
Passé le centre du musée où se tiennent les Gardiens de l’œuvre et la Pierre Philosophale, le visiteur accède à une sorte de place où trône un triptyque monumental, Les Tympans, œuvre des bâtisseurs de cathédrales. Antoine Dyduch dit de ces trois monolithes : "Ce sont les premières œuvres que je n’ai pas faites », confirmant ainsi qu’il n’est pas sculpteur mais qu’il prête simplement ses mains à ce qu’il appelle Les forces de vie. Le tympan central est celui du Jugement dernier et encadre un Christ philosophal. Tous les éléments alchimiques sont représentés sur la frise en dents de scie. Comme le chameau doit passer par le trou d’une aiguille, l’humanité ressuscitée, Adam et Eve en tête, doit passer par le petit trou percé dans le bandeau de pierre. Le Christ philosophal, comme son nom l’indique, transmute nos âmes de plomb en âmes d’or ou, selon les Alchimistes, l’Homme en Surhomme. Le deuxième tympan est celui de l’Eucharistie, celui du pain et du vin, pont qui relie le corps à l’esprit, le travail à la fête, les moines aux satyres, le profane au sacré. Et enfin, le troisième tympan celui du Christ en lévitation entre le Paradis et l’Enfer, semble s’en aller. Pourquoi ? s’est-il lassé des hommes ? Il se dédit ? Il se dé... Il y a dans le dictionnaire une quarantaine de verbes qui commencent par se dé…
Le croisement des spiritualités : Lao-Tseu, ou Vieux Maître, est encadré par deux piliers portant les vases Yin et Yang et représentant la Voie. Siddhartha : c’est le grand Bouddha du musée; il rappelle une phrase du Bouddha : « La vie est-elle une souffrance ou une joie ? Peu importe, il se peut que ce ne soit point là l’essentiel ». Le Christ du Bel Accueil est un personnage du Roman de la Rose, un poème allégorique, une des œuvres les plus importantes du Moyen Age.
Ceci n’est qu’un résumé. Le musée comporte un nombre important d’œuvres d’Antoine Dyduch d’une grande richesse tant sur le plan artistique que sur le plan symbolique. Parmi les visiteurs de ce 19 mai, certains sont repartis après une visite culturelle qui s’est transformée en un chemin d’initiation à la symbolique.


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