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| Je vais évoquer cette question en 5 minutes !
- Il s’agit d’un souhait national, exprimé et étudié, tendance asymptotique à solution donc lointaine, dont un des vecteurs, parmi d’autres, est l’éducation citoyenne, à l’honneur cet après-midi. - Cette égalité des chances est à rechercher dès le plus jeune âge. Elle présente à l’évidence de plus grandes difficultés si les écoles fréquentées se situent dans des quartiers socialement disparates. Dès lors, la mise en œuvre d’activités communes permet aux plus défavorisés de développer leurs possibilités en gommant leurs sentiments paralysants d’infériorité dus à la situation parentale : misère financière et culturelle, origine ethnique. De telles activités parrainées par les enseignants dans plusieurs écoles du département, récompensées ce jour, est à ce titre exemplaire. Il n’en demeure pas moins que l’apprentissage et l’acquisition des fondamentaux reste indispensable, avec bien des lacunes pour certains. - L’enfant va aborder ensuite collège, puis lycée. L’adolescent qu’il est devenu doit prendre conscience que la voie des études peut lui permettre de construire son avenir professionnel et de réussir sa vie sociale. Mais c’est à cette période que l’aide aux plus fragiles devient cruciale, car un environnement défavorable est la source de nombreux dangers, et les lacunes antérieures mal comblées handicapent. Un soutien scolaire, en groupes restreints, est indispensable ; par ailleurs, des ateliers ( informatique, activités manuelles, chorale,… ) peuvent être proposés, au cours desquels la participation collective effacera les différences de niveau, remettra en confiance, et permettra peut-être de déceler des orientations ultérieures. - Certes, il y aura des échecs. Mais un enseignant a appris à les surmonter. Cependant la question de l’avenir des « vaincus » de la compétition scolaire va se poser. Le but reste d’améliorer les capacités de tous, et que la promotion démocratique au mérite puisse s’exercer ainsi uniformément ( « un bicorne d’académicien dans chaque cartable » ), sans des à priori exclusifs. Faut-il rappeler la prépondérance de deux ou trois lycées de prestige parisiens dans les résultats aux concours nationaux d’entrée aux grandes écoles avec un pourcentage dérisoire de lauréats d’origine sociale modeste ? Les « cordées de la réussite » qui viennent d’être mises en œuvre contribueront dans l’enseignement supérieur à remédier à cette anomalie. - Beaucoup d’efforts demeurent donc. En prendre conscience est essentiel. Avec la mise en valeur de l’éducation citoyenne par le partenariat départemental de nos trois associations, avec l’aide constante de l’Inspection académique et de Monsieur le Préfet, nous pouvons espérer contribuer modestement à réduire les inégalités. |